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  • Photo du rédacteurFranck Houdas

Interview de Jean-Baptiste Guégan : « Le prix des places, c'est une dinguerie ! »

Dernière mise à jour : 4 août 2023

En octobre 2019, pour mon premier jour en Mastère communication et journalisme sportif, j’ai eu la chance d’assister à une conférence de Jean-Baptiste Guégan à l’école APollon. Spécialiste en géopolitique du sport, Jean-Baptiste a dirigé le livre Mercato, l’économie du football au XXIème siècle, écrit par Bastien Drut. Alors forcément, à l’heure où les salaires sont devenus mirobolants et qu’assister à un match est synonyme de sortie luxueuse, parler économie dans le monde du ballon rond semblait une évidence, quatre ans après la sortie du livre.

Jean-Baptiste Guégan
Jean-Baptiste Guégan / ©News Tank Football

Quel a été le déclic pour l’écriture de ce livre ?

Tout commence quand Bastien Drut (l’auteur du livre et spécialiste français de l'économie, ndlr) me parle de son projet et souhaite avoir mon avis. Il me demande si je connaissais des personnes capables de le publier. Je lui réponds que ma maison d’éditions peut faire quelque chose. Je l’ai donc mis en contact avec une chargée de projet des Editions Bréal et dans les 24 heures, j’obtiens un oui. À ce moment-là, il y a une possibilité de publier le livre très vite. Et je tiens à dire que Bastien Drut a écrit le livre rapidement, c’est-à-dire environ en trois mois. In fine, cela donne un livre qui, à l’époque, répond à un discours sur l’effondrement du foot et de son marché.

Si tu enlèves la crise Covid, aujourd’hui tu te rends compte que Bastien avait raison : les sommes d’argent dans le foot n’ont jamais été aussi élevées, il n’y a eu jamais autant de financiarisation et d’argent à faire dans le monde du ballon rond. À l’époque, il écrivait que nous n’aurions pas une baisse des revenus ni de salaires bien au contraire. La seule chose qu’il ne pouvait pas anticiper c’était une crise sanitaire mondiale avec une fragilisation de la totalité des secteurs du divertissement.

Un ballon fabriqué à partir de billets d'euros.
©Le Dauphiné Libéré

À travers les pages, avec Bastien Drut, vous récoltez de nombreux témoignages des observateurs qui évoquent une « bulle » du football professionnelle prête à éclater. Quatre ans plus tard, cette bulle a-t-elle vraiment éclatée ?

La bulle spéculative en a pris un sacré coup à cause la crise Covid : il y a eu une fragilisation de l’économie du foot dans quasiment tous les États sauf dans les cinq grands championnats (Allemagne, Angleterre, Espagne, France, Italie, ndlr). Et encore, on a vu la performance des clubs et la valeur des transferts s’effondrer, ce qui a entraîné une division par deux du volume du nombre transferts et une précarisation des footballeurs professionnels partout en Europe.

En soi, la bulle spéculative est redescendue mais quand on regarde aujourd’hui l’arrivée des nouveaux investisseurs, comme par exemple les Saoudiens à Newcastle, nous sommes face à un football qui se financiarise et qui va aller chercher la rentabilité, la profitabilité, parfois même la volatilité dans les transferts. Le volume de transferts va probablement continuer à croître dans les trois ans à venir. On risque de retrouver très rapidement un régime d’avant la crise sanitaire sauf si le marché du foot subit les corrections liées à la situation géopolitique en Russie (depuis la guerre en Ukraine, le football russe et biélorusse est à l’arrêt, ndlr).

Il faut prendre également en compte la question sur le climat : le football devra faire des investissements considérables pour pouvoir maintenir son niveau de performance. On estime que d’ici 10 à 15 ans, on aura trois mois de sport qui seront quasi-impossibles à cause des fortes chaleurs et des incidents climatiques. Le football va donc être le premier impacté.

Par ailleurs, on voit ce qu'implique les gros transferts comme Coutinho ou Dembélé : le FC Barcelone, avec 1,5 milliard d’euros de dette, est obligé d’aller chercher des financements extérieurs en s’ouvrant à des fonds sur un engagement entre 25 et 35 ans. Alors qu’on ne sait pas ce que peut devenir le Barça dans cinq ans. Et ce risque-là, je le trouve systémique : on peut complètement dénaturer le football avec des initiatives comme celle-là ou celle de la Super League.


Justement, le 18 avril 2021, la Super League voit le jour avant d’être suspendue trois jours plus tard. Mais finalement, la Super League existe bien depuis longtemps : cela s’appelle les quarts de finale de la Ligue des Champions, non ?

Tu peux même aller plus loin et regarder avant les huitièmes de finale. Bastien Drut le disait dans le livre, c’était vrai il y a quatre ans, ça l’est encore plus maintenant : la Ligue des champions est une ligue fermée. La seule différence, c’est que ce n’est pas une ligue mondiale. Une compétition de club extrêmement compétitive et fermée se fait uniquement à l’échelle européenne. Il n’y a pas les New-York RedBulls ou River Plate par exemple. Si demain, l’Inter Milan affronte Flamengo et le PSG reçoit Boca Juniors, je pense que la plupart des personnes signent des deux mains du point de vue économique. Et au niveau du bassin des consommateurs, ça explose !

Une ligue mondiale n’est pas faite mais ça devrait être le cas. C’est la seule échelle qui manque pour les clubs puisqu’il existe des compétitions locales, nationales, continentales. Avant, il y a eu une Coupe du monde des clubs mais elle a été arrêtée. La FIFA retravaille sur ce sujet de façon plus large. Et imagine les revenus : l’équivalent d’une Coupe du monde tous les ans. C’est ce que fait actuellement le rugby. La Coupe d’Europe de rugby va accueillir des clubs sud-africains pour dynamiser cette compétition : on se rapproche d’une coupe du monde des clubs.

Michael Jordan dans les tribunes du Parc des Princes.
Michael Jordan dans les tribunes du Parc des Princes, le 27 septembre 2019 / ©Football365

En 2018, le PSG a signé un partenariat avec la marque Jordan pour que cette dernière devienne l’équipementier du club. Pourquoi avoir mélangé une marque de basket à un club de foot ?

D’abord, il faut revenir à la racine de la Jordan brand. Michael Jordan est le premier sportif à voir sa marque totalement isolée dont il est entièrement bénéficiaire. Jordan brand est une marque qui dépasse le basket. C’est devenu une marque de lifestyle et aussi une marque de sport.

Et ce qui est assez dingue, c’est que le partenariat Jordan-PSG est lié à une réflexion des deux côtés. Nike, dont Michael Jordan est un des ambassadeurs, était équipementier du PSG à l’époque. La marque à la virgule a vu une occasion de coupler les deux univers pour créer une marque de lifestyle unique qui irait au-delà du cadre du bask et du foot. Ça donnerait un crossover assez étonnant qui permettrait d’avoir finalement le dynamisme d’une marque NBA, avec un rapport au marché du merchandising propre au basketball et aux sports US connus pour ses shows et son divertissement. Et de l’autre côté, un marché sportif qui est le football (premier mondial) avec une possibilité de diversifier les produits en multipliant les différents types de maillots (domicile, extérieur, troisième, entraînement, pré-entraînement, collector, anniversaire...). Et comme on peut le voir, ça marche ! Et vu que ça fonctionne très bien, Michael Jordan regarde s’il n’y a pas une possibilité de voir ailleurs. Ceci a énormément nourri la dynamique du PSG puisqu’on s’est retrouvé avec Michael Jordan dans les tribunes du Parc des Princes.

Tu associes l’image du club et des superstars comme Neymar et Mbappé, et puis maintenant Messi, à la première école du basket international.

Vous précisez également que l’acquisition du Paris Saint-Germain par une entité de l’État du Qatar s’était faite dans la perspective de la Coupe du monde 2022. Le PSG conservera-t-il un intérêt stratégique pour ce pays après cet évènement ?

Oui. Le Qatar a une stratégie à court terme mais aussi à moyen et long terme. Au départ, le PSG était un moyen et un outil. Maintenant, il est devenu un actif et un atout. Les Qataris se sont ouverts les portes du foot et ont confirmé leur implantation dans ce sport grâce à beIN SPORTS et à l’obtention de la Coupe du monde 2022. Leur lien quotidien avec le foot est illustré via le PSG. C’est pour cela que les Qataris ont quasiment investi 300 millions d’euros à Poissy pour le nouveau centre d’entraînement. Et c’est aussi pour cela qu’ils ont sécurisé Kylian Mbappé jusqu’en 2025. Donc concrètement, les Qataris appliquent leur stratégie à moyen terme.

Les Qataris ont profité de l’échec en Ligue des champions et la question du transfert de Mbappé pour réorganiser le club, rationaliser la gouvernance et la rendre plus efficace. On reste donc sur une approche toujours aussi ambitieuse de la stratégie qatarienne dans le sport. Une stratégie qui a plus de 20 ans. La Coupe du monde 2022 sera son apothéose mais cela ne sera pas la fin. Cette stratégie va se poursuivre en 2030 avec les Jeux Asiatiques. À un moment donné, le Qatar va probablement candidater pour une organisation conjointe des Jeux Olympiques parce que le monde arabe ne les a jamais eus.

Nasser al-Khelaïfi
Nasser al-Khelaïfi, président du PSG / ©Foot01

L’arrivée des Qataris au Paris Saint-Germain a-t-elle permis au business de prendre le dessus sur le sportif ?

Ça c’est une question des années 90, c’est-à-dire une question où on oppose le sportif qui serait totalement décorrélé de l’argent et l’économie qui serait absolument décorrélé du sportif. Aujourd’hui, c’est complètement différent. On ne peut pas penser le football en tant que discipline compétitive et professionnelle en dehors de sa dimension économique. De la même manière, on ne peut pas penser économie du football sans envisager la question des résultats.

Aujourd’hui, le PSG a une trentaine de partenaires premium avec un ticket d’entrée assez élevé et certaines entités appartenant au Qatar. Les Qataris ont donc compris que le club ne pouvait pas être performant sportivement s’il ne l’était pas économiquement. Cette performance économique permet de nourrir l’équipe de talents et de payer les salaires. Ce serait mentir de dire que le PSG ne serait pas entré dans l’ère des clubs modernes à une restriction près : ça reste un club État qui est dépendant d’objectifs dépassant l’économie et le sportif. Si ce club se plante, il y aura toujours un actionnaire majoritaire derrière qui sera illimité en termes de ressources. On peut dire qu’on est un peu sur le même modèle des milliardaires américains qui détiennent des franchises NBA.


Le Brexit et l’indépendance de la Catalogne sont également des sujets mis en avant dans ce livre. Finalement quand on y repense, le football est lié à la politique.

C’est exactement le sujet de mon dernier livre (La République du foot, ndlr). Indissociablement, football et politique vont de pair. C’est un sport qui doit être considéré par les hommes et femmes politiques même si ces derniers n’aiment pas le monde du ballon rond puisqu’il parle et évoque quelque chose à la plupart des concitoyens. Au contraire du tennis ou du rugby, le foot se pratique plus facilement et touche toutes les classes sociales.

Le foot est d’autant plus lié à la politique qu’aujourd’hui, il n’y a pas un candidat ou acteur politique qui puisse faire carrière sans prendre à un moment donné position sur le foot. Par exemple, Jacques Chirac a soutenu Aimé Jacquet au pire des moments (en 1996-1997 où tous les passionnés français du ballon rond le voulaient voir partir de l’équipe de France, ndlr) en décidant de l’appeler tous les mois et en le décorant de la légion d’honneur. Il l’a vraiment accompagné et c’est peut-être grâce à cela que nous avons remporté la Coupe du monde en 1998. Deuxième exemple, Emmanuel Macron : notre Président a construit un vrai storytelling politique autour du foot. Il n’y a qu’à lire son interview dans Le Parisien début juin : il évoque Kylian Mbappé à la fin et explique qu’il est normal qu’un Président de la République, même de manière informelle et amicale, aide un joueur à prendre son avis sur son futur. Tu rajoutes à cela un Nicolas Sarkozy présent systématiquement au Parc des Princes à chaque match et tu te rends compte que le foot et la politique font bon ménage.

Ce qui est vrai en France, l’est encore plus à l’étranger : Mauricio Macri, ancien Président de Boca Juniors, est devenu Président de l’Argentine de 2015 à 2019. Silvio Berlusconi, ancien président du Milan AC pendant 30 ans et homme d'affaires et homme d'État italien, revient sur le devant de la scène politique en rachetant le club italien de Monza. L’ascension de Berlusconi est directement liée à son parcours de dirigeant de foot, comme cela a été le cas pour Bernard Tapie à l’Olympique de Marseille.

On assiste aussi à une footballisation de la politique : d’abord dans le vocabulaire utilisé (« donner le carton rouge aux adversaires », « arrêter le jeu », « être fairplay », « aller directement au but » ...).

Le foot a totalement changé ces dernières années : l’argent est devenu plus fort que le football en lui-même, la technologie a tué la magie de ce sport, les journalistes ne parlent que de statistiques. Tout cela a le don de décevoir certaines personnes qui étaient passionnées par le ballon rond. Les comprends-tu ?

Je le comprends d’autant plus que c’est lié à mon avis personnel. D’une part, il existe une corrélation directe entre les victoires et les budgets. À part le PSG qui se troue de temps à autre pour le titre de champion de France, dans les autres championnats, ce sont toujours le même club qui gagne et qui donc récolte de l’argent. Regarde, la Juventus a réussi à remporter le Scudetto neuf fois d’affilée. Le Barça et le Real se disputent chaque année le titre de champion d’Espagne. Le Bayern est au-dessus du reste en Allemagne. C’est un peu moins vrai en Ligue des champions mais globalement à partir des quarts de finales, ce sont les clubs les mieux dotés qui sont présents.

Deuxième chose, les offres ont explosé. Aujourd’hui, je peux lire quatre pages de foot par jour. L’économie de la rareté n’est donc plus là et c’est ça qui fait que personnellement, je regarde de plus en plus la NBA au quotidien. Je trouve qu’il y a plus de fraîcheur et que c’est un exemple à suivre pour tout ce qui est économie du sport et divertissement sportif. Honnêtement, aujourd’hui en 2022, le foot m’ennuie : ce sont toujours les mêmes matchs, parfois ils durent longtemps, certaines équipes mettent des 6-0 à foison. Dès qu’il y a de l’enjeu, les matchs sont fermés comme on a pu le voir lors de la dernière finale de Ligue des Champions entre le Real Madrid et Liverpool (1-0 pour les Merengue, ndlr) où ça commence à jouer à partir de la 76ème minute. Il y a beaucoup de matchs qui ne servent à rien comme celui entre l’Argentine et l’Estonie où Messi inscrit un quintuplé. C’est quoi l’intérêt ? Et il y a des matchs où il n’y a plus d’enjeu. Par exemple, le match entre l’Italie-Allemagne n’a pas passionné les footeux plus que ça : score finale 1-1. Ce sont quand même les deux équipes européennes les plus titrées de l’histoire. Normalement, c’est une rencontre attendue par le monde entier avec quatre pages dans L’Équipe. Finalement, c’est juste un match amical... Il y a trop d’offres. Même en NBA, ils réfléchissent actuellement à raccourcir la saison car il y a trop de matchs. Ils veulent trouver un nouveau format puisque la nouvelle génération ne suit plus. Cette dernière veut des highlights.

Supporters de Manchester United
©Manchester Evening News

Qu’est-ce qui est le plus surprenant dans le football d’aujourd’hui : le salaire des joueurs, les indemnités de transferts ou le prix des places ?

Personnellement, les montants des transferts ne me choquent pas si je raisonne de manière économique. Mais ça me poste un problème car les footballeurs restent des êtres humains qu’on transfère comme ça, sans parfois leur demander leur avis. En NBA, tu n’échanges pas un joueur contre de l’argent. C’est plutôt un joueur contre un autre joueur. Mais les recruteurs savent que le salaire sera en conséquence. Dans les transferts européens, tu n’as pas forcément les rétributions qui vont avec. Et puis, nous ne sommes pas dans une logique business as usual (traduire par « faire des affaires comme d’habitude » , ndlr) comme on peut l’avoir aux Etats-Unis.

Pour ce qui est du salaire des joueurs, je pars du principe que si tu as un salaire à 30 000 euros c’est parce que tu génères beaucoup plus. Ou alors c’est que ton employeur est complètement irrationnel économiquement ! L’augmentation des salaires est liée à une génération de l’économie et que tu en prends une partie. Ce n’est pas dans le livre mais avec Bastien Drut on en parlait : le football est le seul sport où la main d’œuvre de base gagne la majeure partie de la valeur ajoutée. Donc moi ça ne me gêne pas. Après, ce qu’on voit dans les budgets des clubs aujourd’hui, et c’est là le problème, c’est quand tu as 70% de ton budget qui est tenu par ta masse salariale, du point de vue économique ce n’est pas tenable. Le Barça illustre parfaitement ce cas-là. Donc économiquement, les salaires ne me choquent pas plus que ça, si ce n’est qu’il faut réguler et encadrer.

Ce qui me choque le plus, c’est plus le prix des places. C’est devenu une dinguerie ! En tant qu’amateur et passionnée de foot, j’ai quatre abonnements pour regarder les matchs. Déjà, ça c’est un coût ! Et pour nous, personnes issues des classes moyennes, ça te force à réfléchir avant d’aller au stade. Pour un match de rugby et de basket je ne réfléchis pas. Pour un match de foot au Parc des Princes, c’est au moins 70 euros la place. Alors si tu y vas en familles ou entre amis, ça chiffre vite. C'est limite le prix d’un week-end. Pour reprendre l’expression d’un ami, c’est la « premiumisation » des stades qui me pose un souci. C’est le cas en Premier League.


L’économie du foot peut-elle donner des idées aux autres sports ?

Je vais formuler la question autrement. Je pense que l’économie du foot va continuer à croître mais qu’elle peut être menacée ou concurrencée par une économie d’un autre sport. Par exemple, un basket mondialisé reposant sur une autre manière de présenter le jeu et se penchant tout de suite comme un divertissement. Aujourd’hui, tu as un besoin de divertissement. Quand tu regardes le foot, tu n’as pas cette notion de divertissement car, statistiquement, c’est le sport où tu marques le moins de points. Et les personnes n’ont plus envie de passer 90 minutes à regarder deux équipes qui, elles, se regardent.

Le football a intérêt à réfléchir à ça et les décideurs doivent se mettre immédiatement autour de la table. Aujourd’hui, on assiste à un manque de gouvernance voire un manque de capacité à se projeter. Parce que là, en plus des prix des places, ça aura des répercussions dans 5-10 ans. Dans 10 ans, le basket passera devant ou en tout cas il sera un sérieux concurrent. Notamment chez les jeunes : il n’y a qu’à voir le match NBA qui vient à Paris. Il y a une dynamisation pendant deux semaines, le nombre de demandes de places est hallucinant. En 2020, pour le match entre Milwaukee et Charlotte, il y a eu 200 000 demandes de places alors que l’Accor Arena ne peut en accueillir que 18 000 et quelques. À tel point que les organisateurs se sont demandés s’il ne fallait pas jouer le match à La Défense Arena où la capacité est plus grande (entre 25 000 et 30 000 places, ndlr).

Un match de NBA en France, à Paris.
Nicolas Batum lors du match NBA Game 2020 entre Charlotte Hornets et Milwaukee Bucks à Paris / ©L'Alsace. Jean-François FREY

En 2019, soit un an après la première édition, le livre en connaît une seconde. Qu’y a-t-il en plus de la première ?

La seconde édition n’est pas si différente de la première : nous avons actualisé les chiffres et quelques entretiens, clarifié des passages, enlevé les fautes d'orthographe, développé certains paragraphes car nous avions eu des infos supplémentaires sur le Qatar et enfin, nous avons changé la conclusion.


Envisagez-vous une troisième édition avec comme sujet la Covid ?

J’adorerais mais le problème est double : Bastien Drut est très occupé et la dernière fois que nous nous sommes vus physiquement c’était à la fin du premier confinement, à l’été 2020. Bastien a lâché un peu l’économie du sport sur ces livres-là et je ne suis pas sûr qu’il ait envie de remettre le nez dedans. Mais effectivement, je pourrais lui poser la question. C’est une bonne idée !


Un dernier mot sur le livre ?

Bastien a vraiment écrit un livre intelligent. Il n’y a pas d’autres équivalent. Ce livre est fait comme un rapport avec des éléments de compréhension. Le seul intérêt que j’ai eu c’est de travailler sur l’écriture : j’ai simplifié certains passages, j’ai retouché et lissé le texte. Je tiens tout de même à préciser que j’ai uniquement dirigé le livre et que Bastien a fait 98% du boulot. C’est pour cela qu’à chaque fois qu’on me mentionne sur les réseaux sociaux ou qu’on vient vers moi physiquement, je suis un peu gêné. Oui, j’ai permis au projet d’exister mais à la base, je ne suis pas économiste. Je ne suis pas l’auteur, je suis juste le directeur de l’ouvrage. L’auteur c’est Bastien Drut. Je trouve que Bastien n’a pas été assez reconnu pour ce livre.


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