Joueur de basket international franco-américain, Tony Parker est considéré comme le meilleur basketteur français de l’Histoire grâce à son palmarès impressionnant : premier joueur français à avoir été sacré champion NBA (2003, 2005, 2007 et 2014) et champion d’Europe avec l’équipe de France en 2013. Il a mis fin à sa carrière sportive en 2019 pour se reconvertir dans les affaires.
Le basketteur français de son sport
Pour nous, Français, chaque sport est représenté par un grand sportif tricolore. Il y a Zinedine Zidane au foot, Martin Fourcade au biathlon, Teddy Riner au judo mais surtout Tony Parker au basket. À l’occasion de ses 75 ans, la NBA a dévoilé sa liste de... 76 légendes (en raison d’un vote à égalité) avec quelques absents de marque dont Tony Parker. Comment ne peut-on pas mettre TP dans cette liste après sa carrière à San Antonio (2001-2018) ? Grâce à lui, beaucoup de Français se sont intéressés (de nouveau) à la NBA. La retraite de Michael Jordan avait baissé l’intérêt du peuple français envers ce sport américain, Tony, lui, a fait renaître cet amour. Et devinez qui était l’idole du meneur français lorsqu’il était petit ? Michael Jordan bien évidemment !
Tout est une question de mental
Dès son plus jeune âge, Tony Parker a de l’ambition : il veut jouer en NBA mais personne n’y croit du fait de sa taille (1m84) et de sa nationalité française. Cela donne encore plus de motivation au futur MVP 2014 pour y arriver et leur prouver le contraire. Après quelques mois à l’INSEP et en Pro A au Paris Basket Racing, Tony Parker est drafté en 2001, à la 28ème position par l'équipe des Spurs de San Antonio. Et de là, va naître sa fabuleuse carrière américaine et sa fantastique vie en équipe de France. Il le confirme au fil des pages, tout est allé très vite et a réussi à garder la tête sur les épaules. Au cours des chapitres, Parker nous explique son intégration au sein de la franchise texane, ses rapports avec ses coéquipiers et son coach mais aussi ses matchs avec la France.
Celui qui a vu son maillot n°9 retiré par les Spurs a pourtant vécu des débuts difficiles avec Gregg Popovich, l’entraîneur de San Antonio qu’il considère maintenant comme son deuxième père : « J’avais une telle force, une telle envie de réussir que rien ne pouvait m’en empêcher. Il était beaucoup plus dur avec moi qu’avec les autres. Peut-être parce que j’étais le meneur de jeu et qu’il savait que je pouvais l’encaisser. Il a essayé avec d’autres joueurs […] mais ça n’a pas du tout marché. Ça a même eu l’effet inverse : ils n’arrivaient plus à jouer et le club a dû les transférer. » Comme il le rappelle souvent, TP a un mental d’acier et c’est ce qui a fait sa force durant toute sa carrière de sportif.
À retenir par coeur
Voici trois anecdotes sur Tony Parker aussi spectaculaires que ses teardrop ou spin move :
En 2001, Boston était tout près de drafter le Français à la 21ème position mais au dernier moment, le propriétaire des Celtics a pris peur : « Pas de meneur européen, c’est trop risqué ! ». Finalement, TP rejoindra les Spurs de San Antonio.
En 2006, lors d’un match de préparation face au Brésil, Parker se blesse en se prenant le doigt dans le maillot de Tiago Splitter : fracture du doigt ! Il loupera le championnat du monde, seule compétition jamais disputée avec l’équipe de France.
En nombre de participations à l'All-Star Game, Tony Parker est le deuxième Européen derrière Dirk Nowitzki, respectivement 6 et 14 sélections.
Mon avis : Comment ne pas aimer Tony Parker, que ce soit le sportif ou l’homme ? Ce livre, plutôt bien écrit, est séparé en cinq parties : ses débuts, la NBA, l’équipe de France, l’homme d’affaires et sa vie privée. Un livre structuré comme l'était son mode de vie. J’ai appris énormément de choses : le fait qu’avant d’être drafté, TP a passé des workout dans la plupart des franchises américaines ou bien sa longue rééducation suite à sa blessure en 2017. Dans l’édition Fnac, dont le titre en relief est très fragile, le lecteur peut retrouver des images de la carrière du joueur mais surtout douze Unes inoubliables que le journal L’Équipe lui a consacré. La partie sur sa vie privée (sa relation avec Eva Longoria et Axelle Francine) aurait pu être remplacée par des chapitres sur les séances d’entraînements de Popovich, beaucoup plus intéressant à mon goût. Sinon à part ça, livre super à lire pour tous les chauvins français !
Les douze Unes légendaires que le journal L’Équipe a consacré à TP :